Calenzana, située à l’ouest de la Balagne au pied du Monte Grossu, offre un paysage mêlant montagnes et littoral. Autrefois surnommée le "jardin de la Corse" pour ses cultures d’amandiers et d’oliviers, elle possédait de nombreux moulins à huile (franghji), dont la production était exportée vers Gênes et la France. Avec le temps, les incendies, l’exode rural et les changements économiques ont transformé la région : l’élevage prédomine désormais à l’intérieur, tandis que le tourisme se développe sur les côtes. À l’ouest, la vallée du Filosorma, proche de Galeria, accueille encore des bergers venus du Niolu, au nord de Corte.
Le petit port de Girolata, entre mer et montagne, offre une atmosphère paisible. Situé aux portes de la réserve naturelle de Scandola, il est accessible uniquement par la mer depuis Porto ou à pied. Ancien repaire de pirates au XVIe siècle, la baie de Girolata est dominée par une forteresse génoise construite vers 1550.
A l’ouest, la presqu’île de Scandola, classée à l’UNESCO, dévoile ses falaises rouges et son écosystème préservé. Le sentier Mare e Monti, entre Galeria et Girolata, longe ses contours escarpés. Ce site est un refuge pour les balbuzards pêcheurs, aujourd’hui protégés.
En direction de Serriera, le Mare e Monti nord offre des vues spectaculaires sur le golfe de Porto, les montagnes intérieures, la forêt de Sabinetu et mène au col de Bocca a Croce. De là, on aperçoit la Punta Scandola et l’immensité du golfe, dans un paysage où nature et histoire se mêlent harmonieusement.
Depuis le village d’Ota, les randonneurs peuvent rejoindre Porto pour une pause au bord de l’eau, ou partir à l’aventure vers les calanche de Piana. L’itinéraire entre ces deux sites traverse un paysage spectaculaire, où des falaises de porphyre rouge s’élèvent à plus de 300 mètres au-dessus de la mer. Ce parcours, prisé des amoureux de la nature, dévoile une grande diversité de panoramas, avec notamment les tafoni, ces formations rocheuses sculptées par l’érosion aux formes étonnantes. Le mariage du bleu profond du golfe de Porto avec les nuances rougeoyantes de la Punta Scandola et du Monte Senino compose un panorama à couper le souffle.
Depuis le village d’Ota, le sentier du Mare e Monti nord s’enfonce dans les gorges de Spelunca, longeant la rivière de Porto et franchissant deux ponts génois. Il grimpe ensuite vers Evisa, à 850 mètres d’altitude, avec de superbes vues sur les gorges et le Capu d’Orto (1 294 m).
En direction de Marignana, le chemin traverse la châtaigneraie d’Evisa, autrefois essentielle à l’alimentation corse. La châtaigne y survit encore à travers les traditions culinaires et les plats des auberges.
La randonnée se termine à Cargèse, après avoir serpenté à travers des reliefs escarpés et des hameaux pittoresques, offrant de magnifiques panoramas sur le littoral.
Le littoral débute en douceur, bordé par les plages accueillantes de Porticcio. Plus loin, les eaux tranquilles de Cupabia invitent à la quiétude, avant de céder la place aux reflets changeants des rives du Valincu, baignées d’une lumière aux nuances opalines. À chaque détour, la côte dévoile criques secrètes, anses paisibles ou caps abrupts. Le paysage, entre mer et montagne, mêle harmonie naturelle et contrastes saisissants, dans un tableau vivant et inspirant.
Autrefois, ces plaines fertiles, idéales pour les cultures et l’élevage, étaient parcourues chaque année de l’automne au printemps. Elles servaient d’abri temporaire aux habitants du Talavu (Zicavo), de l’Urnanu (Santa Maria Siché) et de l’Istria (Petreto et Olmeto), suivant un mode de vie rythmé par les saisons et les gestes ancestraux.
On alternait entre les villages perchés — u paese — et les rivages — a piaghja. Entre mer et montagne, l’année se déroulait au fil des récoltes : châtaignes en automne, olives en hiver, moissons et vendanges en été. Une manière simple et enracinée d’habiter le monde.
Sous la République de Gênes, un réseau de fortifications fut construit en Corse pour protéger le littoral des attaques pirates, notamment barbaresques. Ce système comprenait des citadelles et des tours de guet, souvent situées en hauteur pour une surveillance efficace. Ces tours, accessibles uniquement par une échelle amovible, étaient conçues pour empêcher toute intrusion. Les sentinelles, appelées Torregiani, surveillaient la mer et transmettaient les alertes grâce à des signaux lumineux, déclenchant ainsi un système d’alerte rapide le long des côtes.
Le village de Coti-Chiavari, perché sur les pentes d'une montagne, domine les golfes d’Ajaccio et du Valincu. Composé de hameaux dispersés, il reflète un ancien peuplement montagnard. Au XVe siècle, les habitants durent fuir les raids barbaresques en se repliant à l’intérieur des terres, tout en conservant le lien avec leur littoral, "a Piaghja". Ce n’est qu’en 1864 que Coti-Chiavari devint officiellement une commune. À cette époque, un pénitencier agricole fut construit à proximité, dont les ruines témoignent encore aujourd’hui de la dure vie des anciens habitants.
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